mardi 6 mars 2012

Chapitre XX


A quelques dizaines de mètres de nos héros se trouvait une petite salle sur le coté du couloir. C'était un petit salon avec un mobilier simple et pratique (du genre légérement suédois), et à la fois une salle de commande avec ses lumières orangées et ses écrans allumés.
Un vrai décor de film à suspens ( l'image est plus classe qu'un peep show), sauf que l'information "frappe nucléaire dans 43 minutes" répétée partout était bien réel.
Nicolas, Rikimaru et Brutus restèrent plusieurs secondes sans bouger devant cet inexorable compte à rebours. Sans quitter des yeux un des écrans, Brutus dit presque à demi-mots comme pour se persuader:

« C'est l'oeuvre de cette maléfique bonne femme (oui, il ne faut pas oublier que Brutus date du XIXe siècle donc son vocabulaire aussi. Ainsi, il parle toujours de 'femmes' et non de 'putes'.). Cela ne peut être une simple coïncidence! »

Avec un brusque mouvement de rage, Brutus projeta sa queue (n'y voyez aucune vulgarité, jeunes lycéens ricanants) contre un moniteur de commandes se trouvant à coté.
Le long tunnel ferré s'illumina et un léger ronronnement sourd se fit entendre.
Une petite plate-forme vint s'arrêter devant l'entrée de la salle. Une voix pré-enregistrée de caisses de supermarchés se fit alors entendre dans la pièce:
« Votre auto-rail est avancé, Monsieur le Président.»

Nos amis montèrent sur la plate-forme. Seuls un grand canapé et une commande avec un seul gros bouton rouge étaient présents sur cette grosse pièce de métal bleu, blanc, rouge posée sur les rails.
Après que Rikimaru eut appuyé sur ledit bouton et 3 minutes de voyage à toute vitesse la plate-forme s'arrêta devant deux grandes portes. Une peinture écaillée laissait deviner le nom Elysée, à demi effacé.
En mettant les pieds - et pattes - à terre, la voix d'André Malraux résonna : "Entre ici, président!
C'est alors que les deux lourdes portes d'aciers s'ouvrirent, laissant apparaître l'homme au chapeau et à la redingote, et à coté Elle! L'infâme Lilith, l'immonde Bête, la sorcière que l'on nomme l'architecte.

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