jeudi 2 mai 2013

Siegfried (1/3).


Alors, nous avons quitter Wotan le vieux glandu en train de chouiner sur sa montagne alors que sa fille est en fuite et qu'il a bourré l'autre de somnifères en forêt de Fontainebleau.
Et bien rassurez-vous tout de suite, nous n'entendrons pas parler de la fameuse Sieglinde et de ses émotions douteuses et autres problèmes mentaux et hormonales liés à sa grossesse tout aussi douteuse.

Pour ce nouvel opus sobrement intitulé Siegfried, le rideau se lève sur une modeste cabane forestière, genre la chaumière des sept nains.
A propos, de nains, la comparaison tombe plutôt bien car c'est celle d'un nain : Mime - et non, son nom de famille n'est pas Marceau.
L'homme ne nous est pas inconnu car il est le frère d'Albérich, l'ex dictateur de la Moria; c'est par ailleurs lui qui a conçu le fameux heaume qui rend invisible.
Bref, le bonhomme essaye de forger une épée. Apparemment, quand on forge il faut se plaindre pour rendre le fer plus dur car, il ne fait que cela. Remarquez, il faisait déjà cela quand il était esclave de son frère, comme quoi ...

Bref, il n'arrive à forger une épée de première classe et on comprends vite pourquoi.
Voilà, qu'arrive l'éponyme Siegfried. Il est blond, il aime la nature, il est jeune et c'est un gros con.
Le voilà qui lâche un ours - scène souvent comique en mise en scène - sur son pauvre nain de tuteur. En tant que vrai jeune pourri/gâté, il lui annonce qu'il ne rappellera pas l'ours si jamais Mime n'a pas forgé son "épée de ouf malade". En gros : "je continu de pas faire mes devoirs et de faire chier tout le monde si tu m'achètes pas le dernier Call of Duty."


Siegfried est le type même du punk, du blouson noir qui ne passe à la maison familiale que pour dormir - éventuellement y manger.
D'ailleurs, il le dit de suite : "Ouai, je sais que tu n'es pas mon père alors je t'emmerde. Fais-moi une épée de ouf et je me casse d'ici. Tiens, au fait, le Yop je t'ai dit de le prendre au chocolat, pas à la framboise ! Non mais c'est quoi cette baraque ! Puisque c'est comme ça, je me casse faire mon rebelle dans la forêt."

Le père Mime en a un peu marre de se faire maltraiter par un sale gosse - on le comprend - qui n'est même pas le sien. Il décide donc de forger à nouveau l'épée du père de Siegfried; vous vous souvenez le taré qui tue à tout va, décroche des épées des arbres et je ne parle pas de ses relations sexuelles.
Mais tout en forgeant, il se souvient que Fafner, le géant qui possède l'anneau, veille sur son trésor non loin de là - tiens donc !
Le problème est que le dit géant s'est transformé en dragon - tout aussi géant. C'est pour cela qu'il élève - si on peut dire cela - Siegfried et larbine à lui forger une super épée : pour qu'il aille tuer la bête et ensuite récupérer le trésor.

Car oui, nous l'avons déjà vu mais il faut bien le répéter : l'ami Siegfried, en plus d'être caractériel, est bel et bien un peu con, voir totalement benêt. Connaissant son patrimoine familiale, je suis sûr que cela ne surprendra personne.
Mais tout débile qu'il est, il vaut mieux s'assurer de sa mort, histoire de profiter seul du trésor et de ne rien ébruiter.
Alors que son plan machiavélique se forme et que l'épée reste au point de bouilli métallique, voilà Siegfried le neuneu qui revient dans la maisonnée !

(A suivre)

PS : Pour ceux qui se soucient du sort de Sieglinde, oubliez-là; elle a, en effet, autant d'importance que dans l'opus précédent. En plus, elle est morte en mettant bas - vu, le caractère bovin du héros éponyme, je pense que c'est le mot juste.

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