vendredi 30 novembre 2012

La tente à oxygène est un rideau de douche.


Coucou le jeune.
T'as pas de guitare pour emballer en soirées, du coup tu te la joue poète romantique en balançant tous pleins de jolis parce que tu sais ouvrir un Littré ? Ou bien, étant une jeune fille en fleurs tu emballes comme tu veux vu les hormones de tes camarades masculins, mais tu aimes montrer ta supériorité intellectuelle à tes rivales.
Et je te comprends très bien , moi-même j'utilise souvent le mot "amoureuse" sans vraiment savoir ce que c'est.
Alors, sache que le mot "nasal" n'a absolument rien à voir avec ta soirée de la veille.
Ce n'est pas une contraction de "nase" et de "anal".
Ainsi, ta nuit avec Jean-Luc le pompier peut avoir d'autres qualificatifs que "nasal". A la limite, si tes mœurs sexuelles de jeune foufou impliquent l'appendice nasal, tu peux clamer que ta soirée était comme telle.

Anal, c'est ce que tu fais à force de mater des films de boules sur le net et donc de penser que cela est obligatoire dans un troussage.
Anal, c'est la chose pour laquelle tu n'es pas préparé(e) et qui va donc te coûter tes draps et ta literie.
Anal, c'est la chose que tu fais parce que tout le monde te dit que c'est super : étroitesse, prostate, résonance vaginale, tout ça, mais en fait c'est exactement comme un voyage à la Grande-motte (ou à Montmartre) : on te vend du rêve et tu te demandes ce que tu fous là.
Anal, c'est la base de tes ricanements dès que tu entends analgésique, analogique, artisanale ou bien l'expression "dans les annales".

Bref, tu te rends compte que la vie n'est pas un film de boules, et c'est tout à ton honneur. Bientôt, tu apprendras que l'amour existe mais qu'il est traître, qu'être manichéen est facile mais ne résout rien, que les impôts ça fait mal et que non, cent fois non, aller au cinéma pour emballer est une mauvaise idée.
Salucofagos, mes ptits loulous.

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